Foutu stress, fous-moi la paix!
«Me semble ça serait pas si pire si je ne m’inquiétais pas autant. C’est incroyable, chu rendu irrité, je manque clairement de patience, pis j’ai tout le temps un sentiment de nervosité en dedans.
La tête me cogne, j’ai mal au ventre, chu tellement fatigué mais incapable d’avoir une bonne nuit de sommeil, parce que je fais de l’insomnie! Comme si c’était pas suffisant, je fais de l’eczéma, j’ai mal partout... douleurs musculaires aux épaules, dos, cou… J’capotte! Ça, c’est sans compter que j’ai à peu près pu d’énergie, de la misère à digérer (j’ai même eu un ulcère d’estomac).
Tout ça… ben… ça a affecté mes capacités de concentration et à prendre des décisions. Je me sens perdu dans mes scénarios à faire peur, pis j’ai des trous de mémoire.
Le jackpot, c’est ma libido en chute libre.
Faque pour me sentir mieux, ben, j’ai tendance à boire plus d’alcool, à manger plus de malbouffe, à vedger devant la télévision.
Me suis demandé si j’étais pas en dépression mais mon doc m’a dit non. Chu pas déprimé, juste ben trop stressé! »
Tu te reconnais dans ce discours? Ça t’arrive, à toi aussi, de feeler de même parce que tu laisses le stress te dominer?
Tu veux que ça change?
Alors, continue ta lecture!
Bon ou mauvais stress?
Je désire tout d’abord clarifier quelque chose.
Ce n’est pas le stress en tant que tel qui est si problématique, c’est l’utilisation que tu en fais!
Eh oui, si tu l’utilises à outrance et avec une perspective anxiogène, tu vas perdre le contrôle. C’est comme pour n’importe quoi, la modération a bien meilleur goût!
Connais-tu le principe de l’eustress? C’est le stress positif. Celui qui te propulse en avant. C’est ce qui te donne de la drive.
L’eustress, c’est comme une tension nerveuse vis-à-vis quelque chose qui te motive et te tient à coeur. Par exemple, soumettre un travail pour évaluation. Tu l’as probablement fait avec stress car tu veux réussir, mais ce stress ne t’a pas ralenti. Au contraire, il t’a motivé et stimulé. Après sa remise, tu pètes le feux!
Le stress qui cause problème se rattache plus à la notion de détresse. C’est-à-dire qu’il te tire vers le bas contrairement à l’eustress. Si on reprend l’exemple du travail à remettre, tu vas le remettre en étant dans un état émotif et physique pitoyable, car cela va t’avoir drainé jusqu’à la dernière goutte.
Au final, tu rends ce travail, mais dépendamment comment tu as géré ton stress, tu es ravigoté ou au contraire, épuisé.
Le stress n’est pas un ennemi à priori.
Les fonctions du stress
Il occupe plusieurs fonctions essentielles à ton fonctionnement et à ta survie.
Entre autres, il te permet de te dépasser et de transcender les difficultés en général. Aussi, il t’aide à faire face à la vie de tous les jours en trouvant des solutions.
Grâce à lui, tu peux assurer ta survie comme en esquivant un accident par exemple ou encore en fuyant une relation problématique, car il sonne l’alarme en toi pour t’indiquer de t’éloigner et retrouver ton équilibre.
En plus de cela, le stress permet à l’humain de s’adapter à une situation car il fait réagir tout le corps.
Le stress, c’est une réponse tout simplement.
À quoi?
À une situation, un événement. En guise d’exemples, il y a la perte d’un emploi, une évaluation au travail, une rupture amoureuse, la maladie, un mariage, une grosse rentrée d’argent inattendue, une grossesse, etc.
Tout dépendamment de ta façon de voir les choses, tes symptômes de stress augmenteront ou diminueront.
Garde en tête que lorsque l’on est tendu, il est fréquent que nos perceptions soient fausses et exagérées. Donc, ça devient super important d’apprendre à se calmer pour ensuite refaire son ti examen de conscience!
«Comment on fait ça se calmer les nerfs?»
Y a ben des moyens de faire ça! Sonia Lupien, fondatrice et directrice scientifique du Centre d’Études sur le stress humain en propose toute une panoplie si tu veux approfondir le sujet!
Entre temps, je t’en suggère quelques uns que je considère super efficaces!
4 Moyens pour dé-stresser
1- Respire!
Tout d’abord, tu peux commencer par respirer un bon coup! Pas hyperventiler comme quand tu paniques, juste inspirer en gonflant ton abdomen (compte jusqu’à 8 dans ta tête en même temps) puis expirer en dégonflant très lentement et totalement ton abdomen (imagine que ton nombril essaie de toucher à ton dos).
2- Pose-toi des questions
Après, ben tu peux te questionner pour voir les choses sous un autre angle.
Quel genre de questions? Ce genre là :
- Si je voyais la situation autrement, est-ce que je me sentirais mieux?
- Qui a décidé que c’était ça la bonne façon de percevoir la situation? C’était écrit où que ça devait être comme ça?
- Pourquoi? Pourquoi pas? Comment changer les choses?
- Qu’arriverait-il si j’avais la preuve du contraire?
- Est-ce que c’est réellement si grave que ça? Qu’est-ce qui pourrait être pire?
- Quelles sont les probabilités que ce que j’imagine arrive vraiment?
- Qu’est-ce qui me ferait du bien en ce moment? Qu’est-ce qui m’aiderait à passer au travers?
- Pourquoi je me laisse autant affecter alors que j’ai le pouvoir de changer les choses?
- Pourquoi mon bonheur en dépend?
- Et s’il y avait mieux ou encore que je me trompais tout simplement?
3- Démystifie le concept du stress
Une autre chose que tu peux faire aussi pour diminuer ton état de stress, c’est de réévaluer ta relation avec ce concept.
«La paix intérieure commence dès l’instant où vous choisissez de ne pas laisser les autres ou les événements contrôler vos émotions.»
- Bouddha -
Réalise que ton stress prend naissance en toi. Il émerge en ton être. Si tu arrives à comprendre que les événements n’ont pas à être blâmé ou condamné, tu te sentiras libre. Tu auras alors le pouvoir de choisir comment tu te sens en choisissant les pensées que tu entretiens.
4- Évalue la situation
Si tu apprends à dédramatiser, tu vas voir ton stress perdre son pouvoir sur toi.
«Super! Dis-moi comment!»
Fais cette échelle en y notant le pire qui pourrait t’arriver à une extrémité et le meilleur qui pourrait t’arriver à l’autre extrémité. Ensuite, indique ce qui t’arrive se situe où. Et si tu t’amuses à graduer ce qui pourrait être pire, tu risques de renvoyer ta situation vers le meilleur!
Souviens-toi que sur le coup tout peut avoir l’air d’un drame, mais qu’avec le temps, on se rend souvent compte qu’en réalité, c’était une chance.
Combien de fois dans ta vie t’es-tu dis que c’était la catastrophe et que des mois ou des années plus tard, tu t’es dis que c’était la meilleure chose qui avait pu t’arriver?
Connais-tu l’histoire du modeste paysan (dont je ne connais pas la source, désolé!) ?
Il était une fois un modeste paysan. Il était veuf et n’avait qu’un fils. Un jour, son cheval disparu. Tous ses voisins étaient d’accord pour dire qu’une bien triste chose était arrivée. À de tels commentaires, il répondait : «peut-être que oui, peut-être que non».
Trois jours plus tard, son cheval revint accompagné de trois chevaux sauvages. Cette fois, les voisins voyaient les choses autrement et lui dirent qu’il était très chanceux. Très certainement, le paysan répondait : «peut-être que oui, peut-être que non».
Un jour, le fils du paysan tenta de monter l’un des chevaux sauvages, tomba et se cassa une jambe. Les voisins de dirent que c’était là une grande malchance. Fidèle à lui-même, le paysan leur répondit : «peut-être que oui, peut-être que non».
Deux jours après l’accident, des soldats vinrent chercher tous les jeunes hommes valides pour les enrôler dans l’armée, et le fils du paysan ne fut pas enrôlé dû à sa condition physique du moment!
Morale de l’histoire : quand tu crois être dans une mauvaise passe et que ton stress est dans le plafond, dis-toi qu’au final, ce sera possiblement la meilleure chose qui puisse t’arriver... pis relaxe un bon coup!
Aide-mémoire
Dans cet article, tu as vu comment :
- identifier les manifestations du stress;
- différencier le bon du mauvais stress, en prenant conscience des impacts de cela sur ton état général;
- ensuite, tu as reçu 4 trucs concrets et simples à utiliser qui pourront t’aider à gérer ton stress.
Maintenant, il ne te reste qu’à prendre ça cool 🙂